POETIQUE DE LA BANALITE / Mémoire pour le DNSEP Scénographie
Sélectionné pour le prix Pfimlin 2014

« … Et si l’objet devenait curieux > curiosité soudaine, on le rangerait alors dans une petite cabine à lui, et on appellerait cela cabinet de curiosités > terrains vagues, il finirait par atterrir là-bas, bien bas, on en aurait alors une vague idée > déchu, jeté, rebut, déchet > bon pour la déchetterie et hop! au tri sélectif > sélect, un brin trésordinaire finalement > ordinaire rareté > téléporté dans d’autres sphères historiques > le hic, c’est qu’alors, qu’à l’heure, il ne serve plus à rien, qu’il n’ait plus d’utilité > alité, couché là, en proie au réparateur sur la table d ’ opérations > opérations marchandes, on le compte par milliers l’objet en série > série télé, tiens, on en ferait le héros d’une émission qui s’appellerait le télé-achat > à chaque fois, on vous ferait croire que vous désirez ce que vous n’avez pas et ce dont vous n’avez pas besoin > besoin des choses de premières nécessités > cécité, quand l’aveugle tend et tâte l’objet, c’est pour voir le monde > mondanité des objets clinquants de la bourgeoisie luxuriante > luxure riante de ces accessoires du soir, de ces machines à plaisir fétichistes > fétiches, vaudou, grigri, ex-voto… »

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