Il n’y aura pas de conférence

Travail de fin d’étude créé à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacles) de Bruxelles / Nov 2014

d’après le « Thésée Universel » de László Krasznahorkai et « Pas » de Samuel Beckett
Mise en scène Valentina Sanges
Assistant à la mise en scène Simon Thomas
Scénographie Floriane Jan
Lumières Maude Fillon
Encadrement Isabelle Pousseur

avec Jenna Hasse, Ophélie Honoré, Sophie Jaskulsi, Lucas Meister, Aurélien Vandenbeyvanghe, Adèle Vandroth

Il s’agit là d’une salle des fêtes qui contraint les personnages au huis-clos, bloqués dans un espace-temps indéfini. Espace clos et désespéré où les seules issues n’en sont pas : la porte est bloquée et l’image d’un paysage romantique est lacérée. Il s’agit là de la fin du monde. La fête est finie, il n’en subsiste que les restes. Il n’y a plus rien à faire, plus rien à voir. Pourtant, les personnages à l’oeuvre continuent à essayer de vivre en créant encore du langage, du mouvement mais aussitôt que la parole ou le geste est amorcé, il se trouve avorté dans la foulée. Action sans suite, sans conséquence. Les corps, les voix bafouillent, bégayent et ne viennent jamais au bout de rien, tentatives vaines.  La scénographie s’inscrit dans l’idée d’occuper a minima un espace en signifiant l’existence du huis-clos. Elle joue sur la question de la profondeur, comme un espace mis à distance du public et créant ainsi une impression d’immatérialité. Cette profondeur est doublée d’une succession de « couches » avec quatre espaces s’entrechoquant et jouant la carte du hors-champ.

Photos F.J