Les Actuelles

Soirées de Lectures « Les Actuelles » – Théâtre du TAPS Gare, Strasbourg (Alsace)
L’enjeu du festival des « Actuelles » est de mettre en lumière des écritures contemporaines de théâtre à travers des textes sélectionnés par un comité de lecture. Ce projet In situ permet la rencontre de lecteurs chapeautés par un metteur en « voix », d’un musicien et de scénographes au sein d’un travail collectif. Une règle contraint la scénographie : il ne s’agit pas là de créer des « décors » mais de proposer un dispositif d’écoute à l’aide du matériel dont dispose le théâtre (praticables, chaises, coussins, projecteurs et consommables).


« Tonto, un peu plus tôt », Les Actuelles XI / Novembre 2010

Texte Jacques Brucher
Lecture dirigée par Pierre Loechleiter
Musicien
Christophe Imbs

Mise en espace Floriane Jan
Lecteurs Gabriel Micheletti, Chantal Richard, Francisco Gil, Marie-Françoise Coelho, Bruno Dreyfürst, Anne Somot

Une écriture mêlant tendresse et humour grinçant pour dessiner une famille en situation de deuil. L’espace de lecture se présente comme une gigantesque table recouverte de tapis de danse noir autour de laquelle sont placés les spectateurs. Ils prennent ainsi part au repas familial présent dans le texte. Ainsi, on s’accoude, on mange à la table mortuaire :  familiarité avec la mort qui transparaît à travers les mots de l’auteur.

 

« Combat », Les Actuelles XIII / Mars 2012

Texte Gilles Granouillet
Lecture dirigée par Pauline Ringeade
Musique Olivier Maurel
Mise en espace Nastassia Szymczak, Floriane Jan
Lecteurs Xavier Boulanger, Marie Seux, Marie Bruckmann, Benoit Laudenbach

Comme dans « Tonto », on retrouve là encore des thèmes puissants : la chair, la mort, la complexité des rapports familiaux et l’emprisonnement. Les quatres lecteurs sont placés respectivement autours de quatre tables isolés par des rectangles de lumière traduisant leur incapacité à communiquer. Le dispositif quadrifrontal place les quatre personnages dans une position bloquée, transcription du fatalisme qui clos le texte. Des coussins sont suspendus au dessus de chacun des spectateurs ainsi qu’ en grappe dans l’espace central, illustrant aussi bien la viande des abattoirs évoquée que l’épée de Damoclès qui plane au-dessus des personnages.